Après Marc Guillemot, Kito de Pavant (Le plus grand navigateur de tout l’étang) et Louis Burton ont abandonné à la suite d’une rencontre d’un peu trop près avec des chalutiers. Samantha Davies a perdu son mât et n’a eu d’autre choix que de faire escale à Madère (où elle va récupérer un petit mât de rechange pour convoyer, en double, son Savéol jusqu’en France). Un vérin de quille a cassé sur Maître Coq ce qui contraint Jérémie Beyou à abandonner après avoir tenté une réparation de fortune.

D’autres casses et avaries ont eu lieu et ont été réparées (un chariot de quille de grand voile pour Javier Sanso, une barre pour Alex Thomson) ou sont en train de l’être (j’espère que Zbigniew Gutkowski pourra résoudre ses problème électriques et reprendre la course).

On pourrait se dire qu’à ce rythme, il ne restera personne dans 2 mois.

Mais les 5 favoris¹, les 5 qui ont un bateau neuf taillé pour la victoire sont toujours là et toujours en tête. Seul Alex Thomson et son superbe Hugo Boss parvient à tenir leur rythme sur un bateau d’ancienne génération.

Et si on regarde les précédentes éditions, l’Atlantique Nord a souvent interrompu la course de beaucoup de concurrents. 5 sur 30 lors de la dernière édition, mais remontons plus loin : en 1992, sur 15 inscrits, ils n’étaient déjà plus que 11 au niveau de Gibraltar. En 1996, Nandor Fa avait expérimenté la collision avec un cargo dans les premiers jours de course. Il y a souvent eu beaucoup d’abandons dans la première semaine de course, mais c’est probablement l’océan Indien qui détient le record en la matière et qui a produit les images les plus impressionnantes depuis la première édition avec Fleury Michon X couché, son skipper, Philippe Poupon secouru par Loïck Peyron, à Yann Éliès qui s’est cassé une jambe à bord lors de l’édition 2008-2009 qui a vu se succéder les abandons de favoris/leaders (Jean-Pierre Dick, Loïck Peyron, Mike Golding et Sébastien Josse).

Bref, il reste du chemin à faire et une belle course à suivre.